Lecture d’une étiquette de whisky

Ce mois-ci nous allons étudier comment lire et comprendre une étiquette de whisky ; ce qui est important à retenir et ce qui l’est moins. Cependant la bonne compréhension des mentions apparaissant sur une étiquette de whisky vous permettra de faire un choix 100% adapté à votre demande.

La mention principale première partie, voici quelques exemples :

• Scotch Whisky

• Japanese Whisky

• Irish Whiskey

• Bourbon Whiskey

• Australian Whisky

Elle garantit la provenance du pays où le whisky a été élaboré et vieilli.

La mention principale deuxième partie, voici quelques exemples :

• Islay

• Highlands

• Speyside

• Tennessee Whiskey

Elle garantit la provenance de la région où le whisky a été élaboré et vieilli.

La mention principale troisième partie, voici quelques exemples :

Single Malt : C’est un whisky distillé exclusivement à partir d’orge maltée et provenant d’une seule et même distillerie.

Single Grain : Le single grain est le produit provenant d’une seule distillerie issu seulement de grain. Il est né en Ecosse durant la première moitié du XIXe siècle, suite à l’invention du patent still par Aeneas Coffey. A l’origine le grain était assimilé à de l’orge non maltée, mais progressivement, il fut remplacé par un mélange de céréales, à forte proportion de maïs, contenant également du blé, de l’orge maltée, de l’orge non maltée et du seigle. Rarement embouteillé en tant que tel, le single grain est surtout employé dans les blends.

Blended Whisky : C’est un assemblage de whiskies de malt et de grain provenant de plusieurs distilleries. Il peut contenir des whiskies de différentes années, de différentes origines (single malt, bourbon, rye) mélangés à du whisky de grain.

Blended Malt Whisky : C’est un assemblage de whiskies 100% orge maltée provenant de plusieurs distilleries.

Blended Grain Whisky : C’est un assemblage de whiskies 100% grain (incluant l’orge non maltée) provenant de plusieurs distilleries.

Straight Whiskey : Le straight whiskey est élaboré à partir d’un mélange de céréales contenant au minimum 51% d’une céréale unique. Distillé à un degré ne dépassant pas 80%, il sera ensuite vieilli dans des fûts de chêne neufs (préalablement brûlés) pendant deux ans minimum, avant d’être embouteillé à un degré compris entre 40% et 63%. Aucune autre substance ne pourra être utilisée (notamment des colorants) en dehors des ingrédients de base à savoir les céréales, l’eau et les levures.

Corn Whiskey : C’est un whiskey élaboré avec au moins 80% de maïs.

Ces mentions garantissent l’origine des différentes matières premières qui composent le whisky et peuvent aussi informer du nombre de distilleries ayant composé ce dernier.

Un exemple extrait d’une étiquette :

« Islay Single Malt Scotch Whisky »

Explication : Islay correspond à la zone de production de l’île d’Islay en Ecosse ; Single Malt nous garantit un whisky issu d’une orge 100% maltée provenant d’une seule distillerie ; Scotch Whisky, défini par la loi, nous garantit un produit distillé en Ecosse et vieilli en Ecosse pour une durée minimum de 3 ans.

L’ âge des Whiskies

Il existe 2 interprétations :

• Pour les Single Malts :

Un Single Malt de 12 ans d’âge a effectivement vieilli 12 ans en fûts.

• Pour les Blended :

Un Blended Whisky mentionnant 12 ans d’âge sur l’étiquette correspond à un mélange de différents whiskies de différentes années dont l’âge le plus jeune des whiskies a 12 ans.

Les mentions secondaires sont assez nombreuses, voici les plus courantes :

Single Barrel ou Single Cask : C’est un whisky embouteillé provenant d’un fût unique numéroté, généralement indiqué sur l’étiquette de la bouteille pour assurer sa traçabilité.

Cask Strength : Le whisky est embouteillé directement à la sortie du fût sans aucun coupage à l’eau de source lui donnant un degré d’alcool compris entre 40° et 64°.

Double Oak : Cette mention désigne des whiskies dont le vieillissement s’effectue dans deux types de fûts différents. Selon le vin ou le spiritueux utilisé au préalable dans ces fûts, la coloration et le goût du whisky varient. La double maturation a un impact direct sur les arômes finaux du whisky.

Small Batch : Apparus aux Etats-Unis dans les années 1980, les small batch whiskeys résultent de l’assemblage de quelques fûts (généralement moins de 20). Si cette appellation est avant tout synonyme d’American whiskey de qualité, les Ecossais et les Irlandais produisent également ce type de whisky.

Autres mentions apparaissant sur une étiquette :

– La Marque peut correspondre au nom de la distillerie ou à un nom d’une marque commerciale comme « Chivas Regal Extra » par exemple.

– Le degré alcoolique correspond au pourcentage d’alcool présent dans la bouteille. Un whisky à 40% correspond à un mélange de 40% d’éthanol et de 60% d’eau. Au plus le degré d’alcool est élevé, au moins il y a d’eau dans le whisky et au plus on va vers des whiskies non réduit, appelés « Brut de fût ». Aux Etats-Unis le degré alcoolique est exprimé en « proof ». L’alcool pur (100%) correspond à 200° proof.

Un whisky écossais à 46% correspond donc à un Whiskey américain à 92° proof. Le Bourbon Larceny 92 en est un bel exemple.

– Le volume correspond à la quantité de whisky contenue dans la bouteille. Les formats peuvent être de 50 cl appelé « flacon », 70 cl, 75 cl voire même de 1 litre.

– Le mode de distillation : Pot still process, Patent still process ou autres.

– La date de la distillation.

– La date de la mise en fûts.

– La date de la mise en bouteille.

– Le ou les types de fûts utilisés. Par exemple : Caribbean Oak, Sherry Cask, Bourbon Matured, Tawny portwood, etc…

– La taille des fûts utilisées. Par exemple : Single Barrel, Small Batch, Sherry Butt, Hogshead, etc.

– Le numéro du fût pour les Single Casks. Par exemple : Cask n° 345, Hogshead n° 612, etc…

– Le numéro de lot.

– Le numéro de la bouteille. Par exemple :  Bouteille n° 3 / 648.

– Les différentes éditions : il en existe plusieurs pour l’Octomore de chez Bruichladdich comme les éditions 7.1, 7.2, 8.1 ou encore 8.2, etc…

– La mention « Natural Colour » signifiant que la couleur est seulement obtenue par l’élevage du whisky en bois. Il y a donc une absence totale de l’utilisation du colorant caramel alimentaire E150.

– PPM : « parts per million », indique le taux de phénols extrait de la tourbe qu’il y a dans le whisky. Au plus le taux est élevé, au plus le whisky sera tourbé.

– L’ adresse et le nom de l’embouteilleur ou de l’organisme qui est en charge de la mise en bouteille.

Des mentions commerciales et facultatives

– La mention « Whisky non filtré, appelé Unchillfiltered ou Non Chill-Filtered ».

Il désigne un whisky qui n’a pas été filtré à froid, permettant d’obtenir une plus grande richesse aromatique. Ce type de whisky peut se troubler quand il est mis au frais et prendre une apparence nuageuse, du fait des corps gras qui, en l’absence de filtration, restent dans la bouteille. Souvent gage d’un whisky de qualité.

– Le descriptif du goût du whisky.

– L’ année de fondation de la distillerie ou de l’embouteilleur. Par exemple : Established 1898 ou Founded in 1898.

– Des images pour rendre l’étiquette plus attractive.

– La mention « Limited Release ou Limited Production ».

– La signature du Maître Distillateur gravée sur l’étiquette pour la rendre plus authentique.

En conclusion

L’ étiquette est l’élément d’identification unique le plus important sur une bouteille de whisky, contenant des informations succinctes ou détaillées. C’est la carte d’identité du whisky. Elle vous permet clairement d’identifier et de cerner le whisky auquel vous avez à faire.