NIKKA TAKETSURU PURE MALT « NON AGE »
OPERA, GLACE A LA REGLISSE
Masataka Taketsuru est le père du whisky japonais.
Grands producteurs d’alcools, élaborés principalement à partir de riz, les japonais découvrent pour la première fois le whiskey en 1853, lorsque débarque sur leurs rivages, la flotte du commodore américain Matthew Perry dans la baie de Tokyo. Dès la fin du XIX siècle, plusieurs sociétés nipponnes tentent de produire cet alcool, mais les premiers essais effectués à partir de riz ou de maïs, ne sont pas concluants. En 1918, Masataka Taketsuru, fils d’une famille de producteurs de saké est recruté par la société Settsu Shuzo pour produire le premier whisky japonais. Chimiste de formation, le jeune homme décide de partir en Écosse, afin d’y découvrir les secrets de fabrication du whisky.
Quelques mois après son arrivée, Taketsuru rencontre Rita Cowan dont il tombe amoureux. Rita deviendra son épouse mais aussi sa muse. Deux ans plus tard, le couple rentre au Japon. En 1922, Settsu Shuzo, son employeur, fait faillite à la suite du crash boursier. Taketsuru rejoint alors le groupe Kotobukiya, géant de la bière nipponne, rebaptisé plus tard Suntory, pour lequel il construit la première distillerie japonaise de whisky en 1924. Quelques années plus tard, Rita, sa plus grande inspiratrice l’encourage à réaliser son rêve : construire sa propre distillerie. Yoichi verra donc le jour en 1934 et celle de Miyagikyo en 1969.
Lancé en 2014, cet embouteillage Taketsuru sans indication d’âge comporte des malts âgés de 10 ans en moyenne dans différents types de fûts de chêne. Une grande part de malts de Miyagikyo donnent à ce whisky son caractère fruité, qui est vite rejoint par des arômes plus évolués qu’il tire de l’influence importante du fût de Sherry. Le premier nez puissant et frais est à dominante d’orge maltée, de réglisse et de noix rappelant la frangipane. Après agitation le nez se maintient sur l’orge frais et la réglisse, se complexifie et développe des arômes intenses de chêne brûlé, de fumée de tabac, de cacao, d’eucalyptus soutenus par de belles touches de zan, de verveine/camomille et d’oranges confites.
Ce nez est droit, complexe et d’une pure beauté. En bouche la texture fondante du chocolat et de la génoise se combine bien avec le gras du whisky, la force et l’amertume du chocolat sont parfaitement sublimées par les arômes de réglisse, de café et de cigare chaud. Le tout est porté par des arômes du whisky marqués par des épices douces, la praline, le camphre et l’eucalyptus offrant un somptueux mariage riche en sensations pour terminer son repas.