TALISKER PORT RUIGHE

DAUBE DE BOEUF AUX CERISES AMARENA CUITE AU VIN DE BORDEAUX ET AU PORTO

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La distillerie a été fondée en 1830 par les frères MacAskill. Après des débuts difficiles en raison de faillites successives, elle est rachetée en 1925 par un groupement d’assembleurs Distillers Company. Ce nouveau propriétaire va rompre avec la tradition locale de la triple distillation en 1928 pour la substituer à la plus habituelle double distillation. En novembre 1960, un incendie détruisit la salle des alambics; la distillerie fut reconstruite en conservant quelques éléments de la distillation traditionnelle: des washbacks en bois, ainsi qu’un système de condenseurs situées à l’extérieur des bâtiments (une des rares choses ayant survécu à l’incendie). Ces condenseurs en forme de serpentin, immergés dans des cuves en bois, permettent un refroidissement plus lent et plus régulier des vapeurs d’alcool et jouent un rôle important dans le caractère huileux du Talisker.

Aujourd’hui, la distillerie Talisker appartient à la compagnie Diageo. Elle possède 2 wash stills et 3 spirit stills pour une capacité de production de 1.940.000 litres d’alcool pur par an. Son eau provient de diverses sources souterraines qui parcourent le sous-sol des collines d’Hawk Hill. La distillerie possède un système de refroidissement par serpentins plongés dans une cuve d’eau, qui rend le whisky plus gras et huileux. Elle produit un Single Malt de caractère tourbé à 22 ppm.

Le premier nez est un petit peu chaud développant de beaux arômes tourbés. Le second nez est beaucoup plus subtil et exprime des notes de poivre, de cannelle à travers un caractère marin bien marqué. La pointe iodée et salée est présente et discrète à la fois. La dominante reste la tourbe qui est enrobée par des fruits noirs tels que le raisin noir et la mûre. L’orge maltée est blottie juste derrière. Elle sert de support à la palette aromatique. Sa douceur chocolatée et sa pointe de réglisse est particulièrement moelleuse.

La bouche est soyeuse, duveteuse. Les fruits noirs dominent le tout début de l’attaque et ensuite s’effacent pour laisser place aux saveurs tourbées, salées et épicées. Le milieu de bouche voit s’intensifier la sensation de douceur pour s’achever sur des arômes plus amers comme le citron, le zeste de pamplemousse rosé et le chocolat noir. La texture dense et savoureuse de la daube va s’harmoniser avec le corps sirupeux du Talisker au premier contact pour offrir un accord presque parfait, puis après un beau et long mariage en bouche, les corps finissent par divorcer sans dire pourquoi et sans non plus, laisser la déception s’installer.

C’est un accord sublime et surprenant que je vous recommande !

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